Casa Blanca en avenido Montt.
Mercredi, je prend le bus vers Puerto Montt.
Comment les choses se suivent et comment d’autres se diluent dans la nuit. Ce matin, je pensais au gamin qui m’a emmerdé hier soir. Je ne sais pas s’il a passe la nuit au bagne, s’il y est toujours. Je n’en sais rien. L’aventure lui-meme, s’est dissipé tout seul dans la nature avec le vent du Pacifique. Le soleil brille et après avoir acheté mon billet pour Puerto Montt je suis allé me ballader sur la Feria Pinto. Ben oui, tu vois Catharine ou Eulalie, si tu prefères, même ici. J’ai mangé dans un petit resto du marché, pas chèr bien sûr, et mon premier repas de poisson (bien cuit naturellement) au Chile, mondialement renommé pour ses fruits de mer et son poisson. Mais il y avait pas mal de cas d’intoxication autour de Valparaiso, donc j’en suis reste éloigné, Surtout, que le gouvernement faisait valoir dans la presse, que le citron ne cuisait pas réellement le poisson.
Comme ce n’était pas chèr, je me suis du coup payé un corto de pisco. C’est l’eau de vie de raisin d’ici, normalement mixado con ?!!…. en Argentine j’ai même vu quelqu’un mélanger du coca avec du bon vin, l’horreur. Je prefère corto, le pisco, je veux dire.
Je remis ça ce soir : repas 2700 pésos, plus 1000 pésos pour le pisco, fait 3700 pesos en tout, ce qu’il correspond a un peu plus que 5 euros. Cela me convient. Il y en a qui vont dire : « Il ne pense qu’a bouffer, celui la ». Quelque part, c’est vrai. “ Dis moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es ». Mais evidemment, il n’y a pas que ca… demain je vais faire un tour à Villarica. C’est à une heure et demie de Temuco. C’est en notant le nom de cette ville, que je me suis fait avoir à la gare des bus à Santiago. Du coup, je reste donc quelques jours de plus à Temuco et j’ai parfaitement oublié l’aventure de dimanche soir. Il y a un grand lac à Villarica au pied du volcan pour lequel est connu cette ville aux pieds des Andes. Ca risque d’etre touristique à fond, mais après le Pacifique, je me suis promis une première impression de la nature en montagne, sans vraiment vouloir m’y attarder avant d’arriver dans le vrai grand sud.
C’est vrai, que ma voisine du bus de Santiago à Temuco m’avait invité voir son coin de Villarica. Il y aurait un festival folklorique, mais ce que j’ai vu jusqu’à là de folklore est un peu comme les fetes de village dans l’Aude là, sans vraiment des choses nouvelles. De l’artisanat que je suis sûr de retrouver en France, les chanteurs “Inca”, el Condor passa, etc. Tiens, hier j’ai été attiré par un trio bolivien, indiens des Andes. Trois belles voix, deux guitares, et un tambour (il doit y avoir un nom très local pour cet instrument ici). Apres trois chansons, je la connaissais, la chanson. Je reste pour l’instant un peu sur ma faim en ce qui concerne les rencontres musicales. Horsmi Lobo bien sur, mais nous jouions du Clapton et ce n’est pas très nouveau non plus, je crois.
La nuit tombe sur Temuco. Las frutillas poussent dans leurs bouteilles suspendues a la rembarde de la terrasse, je bois mon verre de vino tinto au étonnant saveur de chocolat. (c’est vrai putain, je ne sait pas comment ils font : c’est du raisin, c’est du vin, et ils arrivent à lui donner un palais de chocolat). La journee s’éteint. Je regarde bouger le sapin dans la nuit par dessus les toitures en tôle. Il y a des espèces d’aiglettes ici, qu’on voit parfois à la tombée de la nuit traçer le ciel en petites formations groupées. Rapaces entre chien et loup. In the distance the dogs are barking,…. Je pense quand meme souvent a Bob Dylan, il paraît que la Californie est plate comme l’Argentine. Tu vois je ne l’aurai jamais cru. Du coup, ne parlons pas de l’Arizona ni du Texas. C’est vrai pour avoir un esprit depourvu de relief….. et pourtant….. Finalement, les Pays Bas sont vachement denivellés, avec leurs zones en dessous du niveau de la mer et d’autres au dessus. Bonne nuit.