Voilà encore un casa blanca. Je vais finir président des Etats Unis si ça continue comme ça. Ce lieu aussi, je l’ai trouvé graçe à un caballero (agent de police ici à Temuco). L’office de tourisme existe mais ce matin il reste fermé malgré les heures affichées. D’ailleurs le samedi tout est fermé dans ce ville de Temuco jusqu’au dix heures, dix heures et demie. Il y a un air d’Hotel Bastardos dans ces rues désertes. Il manque la musique. Je suis arrivé ce matin avec le bus de nuit de Santiago, qui a fini par arriver et que,oh miracle, je n’ai pas loupé. On a palabré, ma voisine de chaise et moi jusqu’à tard dans la nuit et nous nous sommes finalement dit bonne nuit pour laisser dormir les autre passagers. (Tiens, j’entend passer un charette à cheval dans la rue en bas, sympa). Le matin fut une révelation. Fini l’Amerique du sud contestable, fini l’Argentine pauvre, fini le Chile des constructions et habitations insalubres. Maintenant des campings propres, des accueils touristiques aux bords des routes soignées, des prairies vertes, des forets. La route sinue a travers les collines, muy linda. On serait en Hollande ou en Suisse, cela ne m’aurait pas étonné du tout. Je prend ces deux exemples parce que tout est impeccable, propre, neuf. Cela aurait pu etre le Limbourg ou autour de Baal. On ne voit pas vraiment la montagne, on sent la mer, il y a des sapins. Puis le Terminal de bus n’a rien a voir avec le souk de Santiago cette nuit. C’est une construction récente avec des gazons entretenus tout autour, des massifs de fleurs, plein de couleurs, des systèmes d’arrosage. Il y a un parking nickel pour taxis, des voitures récentes ici. Et en face de l’entrée du Terminal, il y a deux bus locaux qui attendent les voyageurs dans le soleil matinal. La, c’est carrément Emmeloord ou Leiden, mais plus calme.
L’allure des bus me rappelle quand meme les collectivos bien connus et me rassurentque je suis dans l’Amerique del Sur. Ils nous ammènent en ville. Ici, on était a l’exterieur, a quelques dix minutes du centre.
Les suburbs de Temuco rappellent ceux de Santiago et Valparaiso, des constructions basses et très coloriées. On passe devant un méga marché sur au moins un hectare de stands sous des bâches, des tôles, des arbres, des riens à deéouvert et des gens partout. Nous plongeons dans la foule par des petites ruelles, pleines de negocios sur les petits trottoirs, les bus y passent à peine. Samedi matin, huit heures, nous rentrons dans Temuco City.
Une fois traversé le medina du marché avec ces petites ruelles, bondées de pietons, de triporteurs et autres vélos et charettes tirées par des petits chevaux, les rues deviennent larges, abordées d’arbres et de larges trottoirs. Le centre ville est moderne. Je descend du car au central parc sur la place centrale, preparée pour des animations et autres festivités, qui auront appéramment lieu ce week-end.Tout autour de la place, sous les grandes arbres, il y a des stands d’artisanat, des trucs à manger, des jeux. C’est exactement comme les fêtes locales en France ou en Espagne. Pour l’instant tout est fermé. Il y aura un ou des orchestres plus tard puisque je me trouve en face d’une grande scène, toute prête. Voilà un Lidl, un Lider, un Paris et même un PrixUnic, on n’est absolument pas dépaysé, surtout que , malgré un superbe soleil matinal, le fond de l’air reste agréablement frais et la chaleur très clément aussi plus tard dans la journée. Nous allons vers le sud et cela se sent déjà ici a peine sept cent kilomètres de Santiago. Le courant froid du Pacific, qui coule devant la côte doit y être pour quelques chose.
J’ai trouvé un bar ouvert, le petit déjeuner à 1300 pésos, c’est pareil qu’ailleurs. Ah la Casa Blanca, vieille mais nickel et quel accueil souriant et chaleureux. Salon avec péruches, fauteuils et sofas, télé et radio, une bonne odeur de cuisine, comme chez ma grandmère à l’époque. Une porte y donne accès à la terrasse où je suis assis a hora. Beaucoup de tôle ici aussi tout autour et les petits fraisiers chacun dans sa bouteille en plastique acrochées une à côté de l’autre à la rembarde. Au delà, Temuco night sky. Il y a deux lits, alors à deux cela aurait été le même prix. Je paie 12000 pésos la nuit, télé et douche, toilette dans la chambre, petit déjeuner compris. A deux pas du centre. Pas mal du tout. Par contre dans les resto’s les prix correspondent aux soins donnés à l’image européen: Chèr, les vins chiléens sont presque plus chèr ici qu’en France. Il pareil que ce n’est que depuis que Pinoche soit déchu de la tête du gouvernement, de sa dictature je veux dire que la commerce exterieure du Chile a pu se developper et qu’on a commencé à produire du vin convenant aux goûts des marchés européens entre autres. Par tradition le Chiléen bois plutôt de la biere et l’effort économique du pays reste priviligé à l’export. Avec la qualite du produit, je soupconne que les prix de ces superbes breuvages vont bientôt augmenter en Europe aussi. Le Chile commence à faire sa place sur le marché mondial de pinard après a peine vingt ans d’attention oenologique. Un peu comme Le Corbière d’ailleurs. (Un cheval tirant une charette passe dans la rue). L’endroit pour aller manger correctement et à un prix abordable est le mercado, un marché couvert en centre ville. En plus on est a l’intérieur, à l’ombre, il y fait frais et c’est très vivant , il y a beaucoup de monde. On peut acheter un peu de viande ou des légumes, mais ou on y trouve surtout de l’artisanat et beaucoup, beaucoup de restaurants, un à coté de l’autre se disputant la clientele à travers un raccollage impressionant. C’est presque, non c’est carrément de l’harcellement. Comme pour les terrasses de la place des armes a Santiago : « Voulez vous vous asseoir, manger quelque chose, c’est pas chèr ici la bière, venez vous asseoir, il y a de l’ombre, etc. and so on, enz. Voilà au mercado de Temuco, cela se passe pareil : Rentrez, à manger, pas chèr, spécialité de la maison. Les serveuses sont devant leurs resto’s avec la carte à la main et elle t’arrêtent, quand tu passe. A côté c’est le même plan, la même carte, la même spécialité de la maison, pas toujours le même prix. J’ai fait mon choix, petit, sympathique, du bon vin, généreux, prix convenable. De tout facon, ce qu’il coûte le plus chèr c’est le vin : 1600 pesos pour le plat, 1800 pour un tiers de vin. Evidemment, on paie à la caisse. Tout restaurant, bar, hôtel, magasin a un endroit specifique où toute activité financière est concentrée, la caisse avec sa caissière ou son caissier. Ce lieu se situe à un endroit stratégique, supervisant la porte de sortie et la salle. Tout “cancelacion” est accompagné de ces fameux tickets du regime fiscal. Parfois ça peut être d’un compliqué inimaginable. Par exemple j’achete une envelloppe dans une librairie, et le vendeur, au lieu d’encaisser l’argent et de me donner l’envelloppe, est obligé de me filer un bon, avec lequel je me rend à la caisse pour payer l’envelloppe. La caissiere me rends un ticket comme quoi j’ai effectifement reglée la somme, avec lequel je me rend auprès d’une autre personne, qui a entretemps eu du vendeur mon envelloppe pour qui l’emballer et qui après reception de mon ticket me donne mon achat. Je peux alors librement quitter les lieux sous le regard sévere d’un gardien de sécurité armé, stationnant à l’entrée du commerce. Pour vendre une envelloppe, il y a alors eu l’intervention de trois employérs du magasin et le gardien. Compliqué, mais c’est sûr, partir sans payer mon envelloppe est quasiment impossible et il y a du trvail pour mal de monde. Les responsabilites sans éclatées. Le Chile et le chiléen aiment leur sécurité, leur richesse, leur pays et le protègent. Ici, à Temuco, il y a toujours autant d’hordes de chiens, qui dorment sur les trottoirs, sous les voitures, à l’heure de la sieste, parfois à dix ou plus sur quelques metres carrés, mais, il me semble, moins de mendiants. (encore une charette, j’entend les sabots sur le goudron).